Perception sonore et vibratoire
Développé au laboratoire depuis 1998, le but de ce thème est de mieux connaître la façon dont le bruit d'un objet industriel est apprécié par un auditeur. En effet, des critères simples de quantification du bruit, tels que le niveau global éventuellement pondéré A, ne suffisent pas pour prédire cette évaluation subjective.
D'autres phénomènes interviennent :
- phénomènes périphériques, liés au fonctionnement de l'appareil auditif (qui expliquent notamment que, dans de nombreux cas, le niveau global pondéré A n'est pas un bon indicateur de la sensation de niveau sonore d'un bruit),
- phénomènes cognitifs, qui influencent directement l'appréciation d'un bruit en fonction des attentes de l'auditeur (est-il conducteur du véhicule ou riverain ?), de son histoire, de ses goûts, etc..
Ce thème est donc un parfait complément des thèmes historiques du laboratoire en reliant l'objet physique (bruit), calculé ou mesuré, à la réaction de l'auditeur.
Exemples d'études
Mesures de fonctions de transfert HRTF (Head Related Transfer Function)
Expérience de détection de sons dans un bruit urbain (application aux voitures électriques)
Les voitures électriques sont très silencieuses (du moins aux vitesses inférieures à 40 km/h), ce qui représente une formidable opportunité d'améliorer l'environnement urbain, mais présente aussi de grands risques pour les piétons, notamment les personnes déficientes visuelles. Le LVA est partenaire d'un projet européen (Evader), qui veut proposer des systèmes sonores d'alerte permettant d'obtenir un bon compromis entre sécurité pour les piétons et amélioration de l'environnement sonore.
Catégorisation et détection de défauts par perception sonore
Identification de défaut dans des machines tournantes.
L'objectif est ici de proposer des indicateurs, bâtis à partir de modèles perceptifs, permettant, à partir d'un enregistrement sonore, de connaître l'état de fonctionnement de la machine.
Confort acoustique et vibratoire dans une automobile.
Un dispositif simple permet de simuler en laboratoire les vibrations verticales d'un siège automobile, tout en faisant écouter au sujet le bruit enregistré dans l'habitacle. Il est ainsi possible de placer ce sujet dans un environnement vibro-acoustique réaliste d'un véhicule. Au cours d'une thèse menée avec un constructeur, l'influence des différentes modalités sensorielles sur le confort a été établie. Ces influences relatives ont pu être reliées à des lois psycho-physiques de base (par exemple, la sonie pour le bruit).
Perception de la sonie en situation réaliste.
La sonie est le niveau perçu d'un son. Des modèles existent, mais ils doivent être améliorés dans différents cas rencontrés couramment : les deux oreilles de l'auditeur captent des signaux différents (cas d'une source localisée par exemple) ou le signal varie fortement. Le laboratoire participe à un projet ANR (Loudnat) dont l'ambition est d'améliorer les descripteurs de sonie dans de telles situations (en collaboration avec le Laboratoire de Mécanique et d'Acoustique de Marseille et l'Institut de Recherche et de Coordination Acoustique/Musique de Paris.