Krist Kostallari - Doctorant au LVA - Séminaire du LVA
Contribution à l’étude des effets psychologiques du bruit de parole dans les bureaux ouverts
Il est aujourd’hui accepté que le bruit de parole représente la principale source de gêne pour les employés des bureaux ouverts. L’objectif de ce travail est d’évaluer les effets psychophysiologiques de la parole intelligible sur les salariés effectuant une ou plusieurs tâches. Pour répondre à cet objectif, deux expériences ont été réalisées.
La première a pour but d’évaluer le décrément de performance (DP) lors d’une tâche de sériation pour de fortes valeurs d’intelligibilité. L’indicateur acoustique choisi est le STI (« Speech Transmission Index »). Les résultats de l’étude menée auprès de cinquante-cinq participants montrent un effet du STI sur le DP. Cependant, cette expérience a une validité écologique réduite puisqu’elle est de courte durée et qu’elle est limitée à une tâche très spécifique.
La deuxième expérience a donc pour but d’élaborer des tests en laboratoire plus proches des conditions de travail en bureau ouvert et d’étudier l’effet de la parole intelligible sur des indicateurs psychologiques. Trente-neuf participants ont participé à cette expérimentation. Plusieurs mesures telles que la fatigue psychologique, la gêne sonore et la charge mentale de travail ont été réalisées. Les participants ont été soumis à trois conditions sonores différentes (bruit stationnaire, bruit modulé et parole) durant trois journées. Chaque jour, les participants ont réalisé leur travail en étant exposés à la même condition sonore pendant 6h45min. Les résultats montrent un effet de la parole sur l’état psychologique des participants. La parole semble être la source de bruit la plus fatigante et la plus gênante. Elle entraine également une charge mentale supplémentaire.
Au-delà des résultats de ces expériences, les modèles psychologiques mobilisés lors de cette thèse peuvent être adaptés pour mener des enquêtes in-situ afin d’évaluer et prévenir les risques psychologiques liés aux bruits dans les bureaux ouverts.
It seems now accepted that speech noise in open-plan offices is the main source of annoyance for employees. This work aims to evaluate the psychophysiological effects of intelligible speech on the employees performing one or multiple tasks. For this purpose, two experiments were conducted. The first experiment evaluates the decrease in performance (DP) during a serial recall task for high values of speech intelligibility. The chosen acoustical indicator is the Speech Transmission Index (STI). Fifty-five subjects participated during this experiment. The results show a significant effect of the STI on the DP. However, this experiment does not reflect the reality of an open-plan office because of the specificity of the task performed during a brief period of time.
The second experiment aims to elaborate on laboratory tests which are closer to work conditions in an open-plan office and to evaluate the effect of intelligible speech on the psychological indicators. Thirty-nine subjects participated to the experiment. Different measurements such as psychological fatigue, sound annoyance and the cognitive workload were performed. The subjects were subdued to three different sound conditions (stationary noise, ‘speech-like’ amplitude-modulated noise and intelligible speech) during three days. For each day, the subjects did their work while being exposed to the same sound condition during six hours and forty-five minutes. The results show a significant effect of the speech condition on the psychological state of the subjects. The speech seems to be the most tiring and the most annoying sound source out of the three conditions. It also induces a supplementary cognitive workload.
Hereafter the results of these two experiments, the psychological models applied during this thesis could be adopted to conduct in-situ surveys for purposes of preventing the psychological hazards due to noise in open-plan offices.